Lovely Eyes

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Ragdoll

les origines

les origines

L’histoire du Ragdoll débute dans les années 1960 à Riverside, en Californie à l’Ouest des Etats-Unis. C’est une éleveuse de Persans, Ann Baker, qui est à l’origine de cette race. Elle avait l’habitude d’emprunter des chats pour des saillies, chez sa voisine Mme Pennels. Celle-ci possédait entre autres une chatte blanche aux yeux bleus de type Angora, nommée Joséphine, qui avait un caractère plutôt difficile, dont on disait qu’elle le transmettait à ses portées. Cette chatte fut victime d’un accident de la voie publique, et nécessita plusieurs jours de soins dans un centre hospitalier. A la suite de cet accident, Joséphine s’était assagie, et Ann Baker remarqua que les chatons qu’elle engendrait montraient également un caractère particulièrement doux et docile. C’est en se basant sur cette observation, en 1963, qu’elle décida de créer une nouvelle race à partir de Joséphine et de ses chatons, le « Ragdoll », qui signifie littéralement « poupée de chiffon » en anglais (WALLACE, et al., 1995).
 

Origines

Le développement du Ragdoll aux Etats-Unis a été très chaotique au départ, jusqu’au début des années 1980, lorsque le Ragdoll a alors été reconnu par la TICA. En effet, l’éleveuse Ann Baker a voulu garder sous contrôle la progression de la race et a ainsi créé en 1971 l’IRCA, visant à regrouper les quelques élevages de Ragdoll présents à l’époque. Elle a également enregistré le nom « Ragdoll » comme une marque déposée, et mis en place un système de franchises limitant ainsi les possibilités pour les autres éleveurs de développer la race de leur côté. Ann Baker a attiré le public vers le Ragdoll en communicant autour de leur caractère, et selon elle, de leur insensibilité à la douleur. L’histoire de Joséphine a ainsi été relayée par les médias, Ann Baker affirmant tour à tour que le choc de l’accident avait modifié sa constitution génétique, ou que la chatte avait été victime d’une manipulation génétique au cours de son hospitalisation, sous couvert d’un programme secret gouvernemental, ou encore qu’elle possédait des gènes humains voire que ses chatons étaient les descendants d’aliens… (McHATTIE, et al., 1999)
Les excentricités de la fondatrice de la race n’ont pas facilité son acceptation auprès des clubs nationaux, étant donné les non-sens scientifiques proférés sur ses chats. C’est pourquoi les éleveurs qui avaient acquis des Ragdoll auprès d’Ann Baker se sont rapidement détournés d’elle après avoir essayé en vain de travailler conjointement à la reconnaissance de la race. C’est ainsi qu’en 1975, Laura et Denny Dayton, propriétaires de 18 Ragdoll tous descendants des chats d’Ann Baker, ont créé leur propre association « Ragdoll Society » (qui deviendra le RFCI en 1978), club de race du Ragdoll au sein de la CFF. La CFF reconnaît d’emblée en 1976 les 3 motifs de robe présents chez le Ragdoll (Colorpoint, Mitted, Bicolore). Le standard du Mitted avait été écrit par Ann Baker, mais c’est le RFCI qui a créé les standards des Ragdoll Colorpoint et Bicolore. Fin 1978, le Ragdoll dans ces 3 motifs avait donc été accepté par la NCFA, la CFF et deux autres associations américaines (le Crown et l’UCF) (PEARCE, 2006).
En 1979, le RFCI organise un séminaire au cours duquel une généticienne, Dr Solveig Pflueger, démontre que le Ragdoll est une race établie.
C’est en 1981 que les 90 éleveurs regroupés au sein du RFCI présentent leur première pétition à la CFA afin de faire reconnaitre le Ragdoll, après avoir réécrit le standard, mais le généticien engagé par la CFA leur conseille de rejeter la demande du RFCI, avis suivi par la CFA. Egalement au début des années 80 eut lieu la création de la TICA à partir de la majorité des membres de l’ACFA qui quittèrent cette dernière après qu’une histoire de détournements de fonds ait ébranlé l’association. La TICA a elle reconnu immédiatement le Ragdoll. Le RFCI ne renouvela sa demande auprès de la CFA qu’en 1993, où elle fut cette fois acceptée (PEARCE, 2006).
En 2005, la marque déposée « Ragdoll » ne fut pas reconduite et a expiré en 2006 (JUSTIA, 2011).